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BIO​

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Iga Vandenhove (France, 1989) est une artiste pluridisciplinaire basée à Paris dont la pratique allie le field recording aux médiums de l’installation, de l’art sonore et visuel, du multimédia et du cinéma documentaire.

 

Héritière d’une histoire familiale multiculturelle traversée par des dynamiques migratoires et coloniales, elle explore la manière dont nos subjectivités se construisent et influencent nos rapports interpersonnels, y compris inter espèces, à l’heure où la domination et l’exploitation systémique du vivant soulève des enjeux éthiques et existentiels majeurs.

 

A partir de matières collectées in situ, elle compose des environnements immersifs et interactifs où elle cherche à favoriser l’expression de la subjectivité et de l’agentivité des participant.e.s pour ouvrir la voie vers une résilience individuelle et collective. Dans ce processus de réenchantement, elle joue avec la polysémie sonore et visuelle, les superpositions, les enchevêtrements et les mises en relation improbables pour bousculer notre perception et renverser la perspective anthropocentriste. Elle propose ainsi d'élargir le spectre des possibles, voyant dans ces mises en lien une manière d’esquisser de nouvelles mythologies personnelles et collectives. 

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Son œuvre se déploie à travers des projets nationaux et internationaux, explorant des écosystèmes et des états de corps spécifiques pour forger de nouvelles connexions avec le vivant.

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Dernièrement elle explore les résonances entre les mondes animal, technologique et humain, interrogeant l’impact de ces derniers dans les cycles écosystémiques contemporains tout autant que l’anthropisation des territoires. La tension entre les contextes urbains, ruraux et naturels et entre vivants l’amène à questionner la coprésence, l’interdépendance, l’originel et l’artificiel, l’espace liminal entre la fiction et le réel, l’empreinte anthropique et les similitudes entre les systèmes de domination patriarcal et ceux de surexploitation de la nature.

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Après des études de graphisme, elle s'est formée à la réalisation de films documentaires en suivant plusieurs cours à Cifap et à l'école documentaire de Lussas (résidence d'écriture pour le film Peau de forêt), et à la création sonore à Phonurgia (avec Félix Blume et Jules Wysocki). Elle est actuellement dans un cursus de VAE aux Beaux-arts de Cergy (ENSAPC) pour un master en Arts-Plastiques. Son travail a été récompensé par le prix Field Recording à Phonurgia Nova 2022 pour « Les voix du Madidi », et a été repris dans plusieurs médias nationaux et internationaux (Télérama, JT de France 3, Beaux-Arts magazine, Art tension magazine, 4'33, Pagina Siete, Postdata TV, Mega TV) et festivals (Siestes sonores au jardin des plantes, Longueur d'ondes, Les docs de Noirmoutier, Les Yeux Ouverts #5, Phonurgia, Le Point Ephémère, Le Shakirail, Mains d'œuvre, etc.) ). ) et a récemment reçu le soutien de l'école documentaire de Lussas (aide à l'écriture du film Peau de forêt et journée de rencontre avec les producteurs). Son film Peau de forêt, tourné en Bolivie, est actuellement en production chez Avril film.

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Plus en détail

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Après des études de graphisme, c’est au cours d’une formation en écriture et réalisation documentaire qu’elle réalise en 2015 son premier court-métrage, Les seigneurs, qui s’intéresse à l’attente d’adolescents migrants lors de la période d’instruction de leurs dossiers. Dans la continuité de ce documentaire, Les madeleines sonores (2016-2019), installation sonore née d’un travail avec de jeunes migrants, fait du médium sonore le vecteur d’expression d’une mémoire sensorielle, reliant prise de son et prise de parole. Curieuse de l’appropriation des moyens d’expression et d’une démocratisation culturelle active et activiste, elle réalise en 2020 pour la compagnie L'Île de la Tortue une série de podcasts autour des Clameuses, groupe de spectatrices de Clichy-sous-Bois autoproclamées critiques théâtrales. Iga Vandenhove travaille également à des projets de documentaires audiovisuels, dont Northern Avenue (en cours), tourné en Arménie, qui interroge la mémoire collective d’un lieu, en associant médium photographique et phonographique. Dans un autre projet, Echap, pièce sonore co-écrite avec Noémie Fargier et Vanessa Vudo, exclusivement réalisée à partir d'enregistrements de terrains captés de part le monde, navigue entre territoires réels et imaginaires, sondant les espaces de liberté possibles dans une société de plus en plus standardisée. Dans Les Voix du Madidi, une pièce sonore dans un parc naturel en Bolivie auprès de gardes-forestiers, il est question d'enchevêtrement des mondes animaux, humains et technologiques. Son film Peau de forêt en cours de réalisation en Amazonie bolivienne s'attache à comment l'extractivisme change le rapport des êtres humains aux autres vivants. La dernière création en date Héritage Erodé réalisée avec Isabel Judez est une installation plastique et sonore exposée dans les jardins d'Etretat qui, en représentant de manière cinétique la falaise d'aval par plus de 2500 morceaux de terrazzo marin, questionne la disparition des ressources naturelles utilisées et transformée par les humains.

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